Les bugnes lyonnaises
Lors du rapport moral paru dans l'almanach de 1929, M. Jules PETITJEAN, Secrétaire général de la Société des Amis de Guignol (session 1927-1928) écrivait dans sonrapport moral:
" Mais voici les savoureuses bugnes lyonnaises dont je transcris pour vous la recette en vers de mirliton et qui peuvent si l'on veut , se chanter sur l'air de Cadet Roussel :
L'illustration est de C. Donneaud.
Pour fair' la bugne lyonnaise Faut de farine et de froment, Puis, retroussant sa manche à l'aise On y pitrogne vivement ; Du beurr' des oeufs, un peu de blanche, On roule tout ça sur la planche
(Bis) Ah ! ah ! ah ! oui vraiment Faire une bugne, c'est canant
Pis, dans une bassine immense On y fait bouillir du saindoux, Ou bien de l'huile de Provence, Comme on voudra, selon son goût ; Séparant la pâte en couronne On la jette quand ça bouillonne.
(Bis) Ah ! ah ! ah ! oui vraiment De fricasser, c'est rigolant
L'on fait chaudir quéques secondes Pendant cinq à six tours de boût. Comme Vénus sortant des ondes La bugne est blonde de partout Et tout comme cette déesse La bugne aussi donne l'ivresse
(Bis) Ah ! ah ! ah ! oui, vraiment De la croquer, c'est énivrant
Les bugnes façon Josette
Chenuse Colombes et braves Gones
Bien sûr, cette recette de 1928 a évoluée. Vous pouvez l'essayer et aussi chanter en même temps. Sinon voici la recette actuelle que nous offre Josette:
Mettez une livre de farine dans une terrine avec un puits au milieu contenant 2 œufs entiers, 1 cuillerée de « gnôle », 2 pincées de sel et 350g de beurre.
Pétrissez le beurre avec la main, malaxez bien avec les œufs et incorporez la farine en la faisant tomber dans le liquide. Si la farine est entièrement absorbée et que la pâte ne vous semble pas assez consistante, remettez de la farine sans mesurer la quantité.
Etendez la pâte avec un rouleau. Lorsqu'elle est très très fine, coupez vos bugnes avec un éperon et faites-les cuire dans une bassine remplie de végétaline.
Une fois sorties de la bassine, saupoudrez les bugnes de sucre semoule.
Cette recette est également mentionnée dans le livre de Pierre-Emile Legrand, Guignol et les Lyonnaiseries.