Album souvenir

Jean Paul Tabey

Hommage de Gérard Truchet

Le 11 décembre la brutale disparition de Jean-Paul Tabey nous saisit. Nous ne voulions pas, nous ne pouvions pas croire à cet inattendu départ. Ce matin là, dans nos mémoires défilent les échanges téléphoniques et les visites faites au cours des jours précédents.
Nous ne pensions pas que ce mal si soudain venait de rompre toutes ces années d’amitié, de travail et de complicité. Pourtant nous avions eu confiance, car la science chirurgicale avait presque vaincu la maladie. Hélas, une satanée hémorragie bouleversait en quelques minutes le lent rétablissement qu’il avait entamé.
Depuis, la Société des amis de Lyon et de Guignol auxquels Jean-Paul était tant attaché se trouve désemparée. Et pour cause, durant ces 40 années écoulées il n’a ménagé ni son temps, ni sa peine pour assurer son rayonnement. Lyon-Guignol, Guignol-Lyon deux entités patrimoniales indissociables de ses passions nombreuses et variées de chercheur, d’observateur, d’historien, de collectionneurs...
La conservation du passé, du présent, pour leur assurer un réel avenir, passe par la collection. Dans ce domaine, son sens inné de rassembler, sélectionner, répertorier et surtout collationner grâce à d’innombrables informations liées au document ou à l’objet ont fait de Jean-Paul Tabey un archiviste hors pair.
Jean Paul Tabey manipulateurUn jour, accompagné de son inséparable appareil photographique, une autre passion qu’il entretenait depuis l’âge de 12 ans, il se rend dans le quartier Saint-Georges au théâtre Guignol du Petit-Bouif. Après le spectacle qu’il avait avec sa fenotte Josette apprécié, il chapote  à la porte des coulisses pour quelques prises de vues. Jean-Guy Mourguet, le directeur, ne le connait pas et pourtant malgré son caractère particulièrement affirmé l’invite à franchir le seuil du castelet. Les premiers clichés d’une troupe de marionnettistes vont entrainer ses pas vers d’autres théâtres Guignol. Le second est tout naturellement celui de la rue Carrand. Là, en plus d’effectuer des photos sur la vie mouvementée à l’arrière d’un castelet, il se lie d’amitié avec les marionnettistes Marius Stèble, Philibert, Guy-Michel… A cha peu il assurera les éclairages, s’occupera des accessoires et fera même ses premiers pas en manipulation.
Dès lors, il portera à Guignol une véritable admiration. Au fil du temps, il se consacrera même entièrement à lui, à son théâtre et à ses serviteurs. Devant cet engouement l’un des marionnettistes du théâtre propose sa candidature au sein de notre association.
Dès la première année, en 1978, sous la présidence de Louis Ludin il est nommé membre de la commission des têtes de bois. L’année suivante, la place d’archiviste vacante, il présente sa candidature. Quelle aubaine pour nos archives ! Dès lors, elles trouvent en Jean-Paul l’homme de la situation et durant 40 années il réalisera un travail exceptionnel.
Rassembler, conserver, compléter telle est la tâche de l’archiviste mais Jean-Paul Tabey ira beaucoup plus loin ; il approfondira et enrichira nos archives, non seulement en rassemblant livres et documents mais en créant, ce que fait rarement un archiviste, des fiches biographiques sur les marionnettes, les marionnettistes, les hommes et les femmes qui se sont investit ou s’investissent corps et âme dans le théâtre Guignol : auteurs, décorateurs, sculpteurs, costumières sans oublier tous ceux ayant dès 1913 œuvré pour le renom des amis de Guignol. Aujourd’hui, notre association peut s’enorgueillir de posséder l’une des plus belles collections d’archives sur Guignol, sur ses théâtres, sur ses serviteurs et ce depuis Laurent Mourguet à nos jours.
Toujours à chiner la moindre carte postale évoquant une page de l’histoire illustrée de notre ville, toujours à chercher le document inédit ou insolite autour de Guignol et de Lyon. Annotant ces nombreux documents d’informations précises et fondées restées jusqu’alors insoupçonnées, les sortants véritablement d’un anonymat certain. Ses connaissances étaient innombrables et inépuisables. Nous en voulons pour preuve son investissement au cours de l’été dernier afin de révéler au grand public les informations nécessaires à agrémenter les photographies prises par un autre photographe tout aussi passionné que lui Guy Borgé.
JeanPaul Tabey portraitEn 1986, élu président, il me propose sa candidature au poste de secrétaire général des amis de Lyon et de Guignol. A cette responsabilité il s’y consacrera sans relâche et avec beaucoup d’application. Ainsi, durant trente années, nous allons côte à côte collaborer au développement de notre association. Combien de fois, m’a-t-il encouragé, parfois freiné, mais toujours épaulé. Tout au long de ces nombreuses années nous sommes restés très complices soit pour illustrer et animer une conférence, soit pour obtenir l’édition d’un timbre sur Laurent Mourguet et Guignol ou bien encore, lors des Journées du patrimoine, créer de nouvelles expositions. Je n’oublie pas son investissement à la réalisation des expositions présentées aux Musées Gadagne  mettant en exergue la Société des amis de Lyon et de Guignol.
En 2012, lors de la cérémonie pour le centenaire du monument élevé à la mémoire de Laurent Mourguet le maire de Lyon lui remettait la médaille de la ville. Modeste mais juste récompense décernée par la municipalité lyonnaise en reconnaissance à son investissement bénévole pour la valorisation de Son patrimoine. 
Il n’a jamais cherché les honneurs, mais notre bulletin, auquel Jean-Paul a tant contribué, ce devait de lui réserver une large place pour saluer et souligner tout ce travail accompli. Certes depuis la mi-décembre il manque un pilier à notre association, un bon gone s’en est allé. Alors, pour rester fidèle à ses convictions nous redoublerons d’efforts pour soutenir et continuer à faire vivre notre belle société des amis de Lyon et de Guignol.

Jean-Guy Mourguet

(extrait de la conférence du 11 octobre 2014 de Gérard truchet)

Jean Brunel, pour l’état civil, se présente, pour la toute première fois le 22 novembre 1946, devant les sociétaires des Amis de Guignol. Ce jour-là est organisé un : Guignol-tavelle, genre de radio-crochet. Les candidats doivent déclamer un poème ou interpréter une chanson avec pour thème : Lyon et Guignol. A l’unanimité, le 1er prix lui est décerné. Il a 17 ans.  Puis il entre, aux côtés de son père, dans l’équipe des Têtes de bois, troupe officielle de notre association et dirigée par sa chère grand-mère Augustine Josserand. Il en prendra la succession en 1952. Cette même année, il ravit l’auditoire avec l’une de ses toutes premières revues satiriques   "Le petit monde de don Camerlo".
Après une courte apparition parmi les membres du comité, le monde professionnel le retient éloigné des Amis de Guignol dont, à cette époque, l’avenir est incertain. Néanmoins, les liens d’amitié se retissent lorsque Jean-Guy devient directeur du Nouveau Guignol de Lyon rue Carrand.
Chaque année, nous entraînons les sociétaires à la découverte des revues programmées par la Compagnie Jean-Guy Mourguet. C’est un succès. En 1988, nous organisons les 180 ans de Guignol et Jean-Guy tout naturellement met à notre disposition ses compétences d’organisateur et ses talents d’acteur. Lors de la Soirée de Gala un défilé de mode lyonnaise est à l’affiche. Jean-Guy campe un Petit Jeannot en barboteuse et une Veuve en grand deuil, qui tout en pensant à son homme, mort   durant la guerre de 14, continue à lui tricoter des  chaussettes. Tout simplement hilarant…
La retraite arrivée Jean-Guy nous épaule dans l’institution annuelle de notre "Tantôt pour Guignol". Nous offre parfois une conférence et de 1994 à 2009 rédige l’incontournable "Ohé les Gones" de notre bulletin. En 2012, Jean-Guy est encore à nos côtés lors du centenaire du monument Laurent Mourguet. Jean-Guy s’éteint le 8 octobre 2012. Il repose, au petit cimetière de Brindas, aux côtés d’une grande partie des descendants de Laurent Mourguet.

Jean-Guy MourguetJean-Guy a su redonner à Guignol ses qualités premières, le replacer dans son contexte chansonnier, d’amuseur public. La personnalité de l’insolent et cocasse Jean-Guy a su distiller un humour intelligent. Il a su introduire, grâce à une imagination débordante et d’exceptionnels dons d’auteur, Guignol et ses compères dans des spectacles toujours originaux. Jean-Guy Mourguet, l’impétueux, l’irascible, l’irritable, l’exigeant, le perfectionniste a su nous faire apprécier, sur la scène et derrière le castelet, ses talents de comédien, de chanteur, de marionnettiste. Ses qualités, mais aussi ses défauts, étaient assortis d’une profonde générosité de cœur dont il savait faire profiter sa famille et ses amis. De Laurent Mourguet à Jean-Guy Mourguet , cinq générations se sont succédées pour servir, avec brio, Guignol et son inoubliable théâtre.

Jean Brunel devient Jean-Guy Mourguet 

Cours de diction, séance de répétition ponctuent la préparation d’une pièce théâtrale. Lors de la rédaction d’un programme, le professeur propose à Jean Brunel de choisir un pseudonyme.
« Pour jouer, lui dit-il, il te faut un nom. Jean Brunel "ça ne veut rien dire". Puisque tu es avec les Neichthauser, tu n’as qu’à t’appeler Guy Neichthauser. »

Jean répond : «  Evidemment, mais c’est un peu long pour un comique ; j’aime encore mieux m’appeler Mourguet puisqu’il s’agit de mon ancêtre. » Va alors pour  Guy Mourguet, surenchérit Jacques Grandier. »
Le soir, de retour à la maison Jean annonce à sa mère la proposition de son professeur et le nom retenu : Guy Mourguet. La réaction maternelle ne se fait pas attendre longtemps : 
« Il n’en n’est pas question, je t’ai donné un prénom, ça n’est pas pour que tu le changes.»
Le samedi suivant il explique à Jacques Grandier la réflexion de sa mère. 
« Ta mère n’y comprend rien, lui rétorque son professeur. »

La patience n’étant pas l’une des qualités premières de Jean Brunel il  réplique : « Vous me cassez les pieds tous les deux et si on disait Jean-Guy Mourguet. »
Alors madame Brunel dit : «  Oh ! alors, si tu gardes le prénom de Jean, je n’y vois pas d’inconvénient. » Quand à Jacques Grandier il déclare : « Oui, ça n’est pas trop long, Jean-Guy Mourguet, ça chante même bien. »
A partir de là, dans les programmations, les comptes rendus de presse  cet artiste lyonnais se nomme Jean-Guy Mourguet. Plus tard, il officialise ce pseudonyme en faisant porter sur sa carte d’identité : Brunel dit Mourguet, Jean dit Jean-Guy.

Hélène MERCIER marionnettiste

Hommage à Hélène MERCIER par Gérard Truchet le vendredi 24 mai 2013

Dimanche, dans l’arrière des castelets, quand Guignol annonce aux autres marionnettes consciencieusement alignées au râtelier, la disparition d’Héléne Mercier, il y a subitement comme un brouillard de tristesse qui les enveloppe. Guignol une nouvelle fois se trouve plongé dans un immense chagrin tout comme d’ailleurs ceux qui l’admirent, le respectent et le servent.  Aujourd’hui Guignol perd l’un de ses plus fidèles serviteurs. 

Fille et nièce de marionnettistes elle a le moment venu, à son tour, chaussé, porté à bout de bras, transmis la vie et donné la parole aux marionnettes féminines. Chez les Mourguet comme chez les Neichthauser on ne devient pas marionnettiste, on nait marionnettiste.  On vit tellement pour Guignol que l’on en est imprégné dès le premier jour de sa naissance quand ce n’est pas avant. Comme pour Hélène où le 21 avril 1912, lors de l’inauguration du monument élevé à la mémoire de Laurent Mourguet créateur de Guignol, elle est présente, encore cachée sous les vêtements de sa maman, attendant patiemment sa venue au monde. La famille tient une place prépondérante dans le cœur de chacun. Tous sont liés entre eux comme les cinq doigts de la main et ne vivent que pour Guignol. Chaque jour, il n’y a pas une seule conversation où le nom de Guignol n’est pas évoqué tant il fait partie intégrante de la famille.
Quand on devient adolescent les parents ne demandent pas à leur progéniture : « Dimanche es-tu libre ? » Ils disent simplement : « Au théâtre dimanche, nous comptons sur toi, la séance est à 14h30. » Ainsi à son tour Hélène est entrainée dans ce vaste et merveilleux tourbillon artistique. Alors depuis la coulisse elle assiste à la représentation, aidant dans quelques manipulations ou préparant les accessoires; elle regarde, elle écoute les conseils. Elle admire le gestuel de tante Eléonore l’arrière petite fille de Laurent Mourguet, la subtile mise en scène de tonton Pierre. Entre deux spectacles, elle ne perd pas son temps et participe comme les autres membres de la troupe à l’entretien des marionnettes. De plus, dotée d’une voix délicieusement timbrée, Hélène est inscrite au conservatoire de Lyon où elle obtiendra un premier prix de chant lyrique. Alors, quand Pierre et Eléonore Neichthauser mettent à l’affiche de leur théâtre du quai Saint-Antoine une parodie comme :  Roméo et Juliette, Charlotte et Werther où Les Cloches de Corneville, le premier rôle féminin est confié à Hélène. Sa dextérité, son art à déclamer un texte et son admirable interprétation des airs apportent aux spectacles une qualité supplémentaire incomparable. De leurs côtés, aux Amis de Guignol, les sociétaires ont la chance de pouvoir apprécier cette jolie voix de soprano quand Hélène figure au programme d’une soirée de gala.
Son mariage avec Jean Mercier et l’arrivée de ses enfants  l’éloignent durant quelques années du théâtre…mais dans son cœur la flamme qui anime le marionnettiste ne s’éteint pas, bien au contraire elle reste très brillante. Alors, quand en 1966 le théâtre se trouve dans l’obligation de quitter son cher quai Saint-Antoine pour s’installer rue Carrand Hélène revient pour renforcer la troupe et épauler son cher papa. Puis, trois ans plus tard, quand Ernest Neichthauser l’inégalable interprète de Guignol disparait sa fille restera pour soutenir ardemment sa sœur Jeanne à la direction du Théâtre Guignol Mourguet. Comme Hélène est une artiste née, elle assure également la peinture des visages des marionnettes, les coiffe, les revêt du costume approprié au spectacle retenu et anime les répétitions. Ainsi, jusqu’en 1981 Jeanne et Hélène maintiendront la renommé de Guignol à l’image de leurs ascendants qui avaient commencé l’œuvre en 1907. Hélène retirée du castelet n’en reste pas moins à l’écoute de ce qui s’y passe. Elle sait apprécier un bon spectacle soulignant celui-ci d’un compliment appuyé se permettant parfois de formuler, avec la gentillesse et la douceur qui la caractérisent, une critique pour corriger quelques défauts remarqués.
Devenue la mémoire vivante de toute une époque révolue certes, mais pas si lointaine, Hélène Mercier  nous transmet à chacune de nos rencontres une foison de souvenirs, rendant avec précision hommage avec  dates et noms à l’appui à d’innombrable marionnettistes côtoyés durant sa longue carrière. Chaque fois, où Guignol est porté sur le devant de la scène, elle quitte son ermitage de Brindas pour venir assister  à une manifestation des Amis de Lyon et de Guignol. Appréciant notre travail, elle lègue à notre association l’ensemble des archives du théâtre familial de Guignol.
Le 21 avril 2012 le visage rayonnant, les cheveux impeccablement rangés, vêtue d’une toilette printanière et portant élégamment ses 100 ans Hélène Mercier est présente à la cérémonie organisée avenue du Doyenné par notre association pour le centenaire du monument.
Un siècle vient de s’éteindre et il nous restait tant de choses à connaitre…Aujourd’hui elle a rejoint le monde céleste des marionnettistes, de ces hommes et de ces femmes qui ont tant fait pour Guignol. Sa sœur Jeanne s’est déjà placée devant son piano, son papa Ernest a chaussé Guignol, son oncle Pierre Gnafron, sa tante Eléonore Madelon les trois coups retentissent Hélène peut entrer en scène et interpréter avec magnificence le rôle de Marguerite dans Faust et dire : 

Et moi, messieurs, oubliant mes alarmes,
Un tel bonheur alors serait parfait,
Si notre histoire avait pour vous des charmes,
Qu’en nous quittant, chacun soit satisfait.
Rien ne pourrait troubler notre allégresse,
Votre indulgence arrivant à propos,
Qu’il serait doux, en terminant la pièce,
De recevoir vos aimables bravos.

Hélène Mercier était la doyenne des marionnettistes.

Pierre BLATH - un centenaire d'exeption

La Société des Amis de Lyon et de Guignol a brillamment célébré le centenaire de Pierre Blath.

Vous trouverez ici quelques photos prises lors de la cérémonie du 25 octobre 2005 pour fêter les cent ans de Pierre Blath en présence de Gérard Truchet notre président, de Madame Mathieu adjointe au maire du 1er arrondissement et de Robert Luc historien et guide de la Croix-Rousse ; avec ci-dessous l'article du Progrès de la journaliste Jessye Moy.

 Pierre Blath     L'éloge de Gérard Truchet   le discours de Robert Luc   

Le gâteau d'anniversaire   Pierre Blath et Gérard Truchet   Pierre Blath et Madame Mathieu

La presse n'a pas manqué de souligner cet évènement : Le Progrès (quotidien lyonnais) du 29 octobre 2005

Mardi après-midi, a été célébré aux Hespérides, 140 Bd de la Croix Rousse, les 100 ans d'un résident : Pierre Blath. Né en 1905, membre de la Société des Amis de Lyon et de Guignol depuis 1925, il a fêté son passage du siècle le 25 octobre. Ses amis se sont réunis pour fêter comme il se doit son centenaire. Animateur de la vie croix-roussienne, Pierre Blath vient de recevoir la juste reconnaissance de son dévouement au service de la tradition lyonnaise.

A cette occasion, était présente Mme Mathieu, l'adjointe au maire et déléguée aux personnes âgées du 1er arrondissement. « Je suis très heureuse de célébrer le centenaire de Pierre Blath. Il a su perpétuer cette volonté de défense de Guignol. »

Ovationné, Pierre Blath écoutait le discours de Gérard Truchet, Président actuel de la Société. « Il est l'encyclopédie vivante des amis de Guignol. »

Pierre Blath est rentré au Guignol en 1925. Il a été membre du Comité des Fêtes de la Société dès 1927, puis Secrétaire de ce dernier en 1931 et ensuite en 1941, trésorier de la Société. Pour Gérard Truchet, « c'est une reconnaissance du travail accompli pour maintenir les traditions, l'humour et le parler lyonnais ».