Ohé les gones

l'avis de Guignol

Oh ! nom d’un rat ! les gones, d’avoir honoré mon pipa comme vous l’avez fait, j’en suis encore tout benoni. La nuit, je gigaude dans mon bardanier et je me remémore tout ce cuchon de festivités. Les patrigots qu’ont fait les huiles avèque un cuchon de mots bien chenus, de phrases à regonfle que n’en finissent pas et pis qui de par après retombent franc comme de la pâte à bugne trop pitrognée. 

Il a été question de mon pipa bien sûr, du musée de Gadagne ousque nos ancêtres de 1808 sont montrés au monde, on a bajaflé sus les marionnettistes, surtout du Marius, du Guy-Michel, du Jean-Guy et de l’Hélène dont les noms sont matenant gravés sus le monument tout en pierre véritâble. Bien sûr qu’on peut pas rien graver tous les noms des bons gones que nous ont aimés et que nous ont donné la vie dans leurs thiâtres, mais ces ceusses-là sont en bonne place dans nos cœurs, ainsi on les oublie pas.

Enfin je peux ben vous y dire, à vous mes amis, ce qui m’a le plus rendu benaise, c’est la rose. Vous vous rendez compte, les gones, une rose à moi ! Je pense, à ces savants rosiéristes qui, grâce à la magie de leur patience et de leur savoir faire, ont donné la vie à ma rose. Une rose qui à cha-peu change de couleur comme les lumières jouent avec les décors de mon thiâtre et pis qu’a un parfum discret comme le sont les Yonnais. Je pense à la marraine, la Rosane, l’arrière-petite-fille au pipa Mourguet que s’était décanillée de sa souillarde pour faire tomber le voile et tout et tout et vous tous que sont veindus de tout partout pour ça.  

Vous n’aviez pas traboulé jusqu’au grand salon de l’Hôtel de Ville pour le buffet mais pour cette chenuse rose et vous aviez bien fait. Moi, aque la Madelon et le père Gnafron et à cause de tous les compliments qu’on nous a faits, on a pas seulement eu du de quoi pour s’humidifier le corgnolon… la prochaine fois on fera suivre un caquillon !

Pour finir, les gones, un mot : MERCI !