Festivités

La vogue

En francoprovençal, il s'agit du vocable désignant la fête du village ou fête patronale qui s'est étendu aux fêtes des faubourgs et des quartiers. Le concile de Vienne en 1554 avait voulu interdire les divertissements de vogues, mais pour les supprimer il aurait fallu commencer par supprimer les garçons, les filles et les cabaretiers.

Le dernier soir de la vogue, les garçons et les filles dansaient autour d'un grand feu en chantant: "Le filles n'ant gin de solors; los garçons n'ont gin de liôrds; adiu don la vogua!" C'est à dire les filles n'ont plus de souliers (elles ont trop dansé); les garçons n'ont plus de liards (ils les ont dépensé à force de boire); adieu donc la vogue!"

la vogue

Ces fêtes se déroulaient de Pâques à la Toussaint. Dans les autrefois, il n'y avait à Lyon que deux vogues, la vogue des choux à Perrache et la vogue de la Quarantaine. L'adjonction des communes suburbaines en augmenta tout de suite le nombre pour atteindre jusqu'à 207 jours de vogues dans les années trente. Aujourd'hui, il ne subsiste plus que la vogue des marrons qui était la dernière de l'année où l'on peut toujours déguster les marrons chauds et le vin blanc doux nouveau.

La fête des lumières

La statue de la Vierge Marie érigée sur la chapelle de la colline de Fourvière, réalisée par le sculpteur Joseph-Hugues Fabisch, devait être inaugurée le 8 septembre 1852, jour de la fête de la Nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643. Mais une crue de la Saône aurait empêché qu'elle fût prête ce jour-là et que la cérémonie s'effectuât. L'archevêché, en accord avec la commission des laïcs, choisit alors de reporter l'inauguration à la date du 8 décembre fête de l'Immaculée Conception de la Vierge, fête célébrée depuis le IX e siècle.

Tout est en place pour les festivités : la statue doit être illuminée par des feux de Bengale, on prévoit des feux d'artifices depuis le haut de la colline et des fanfares vont jouer dans les rues. Les notables catholiques lyonnais proposent d'illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait traditionnellement pour les grands évènements (entrées royales, victoires militaires...).

Mais le 8 décembre au matin, un violent orage s'abat sur Lyon. Le maître des cérémonies décide aussitôt de tout annuler et de reporter les réjouissances nocturnes au dimanche suivant. Puis, finalement, le ciel se dégage, et la population lyonnaise qui avait tant attendu cette cérémonie, d'un geste spontané, illumine ses fenêtres, descend dans les rues. Les Lyonnais chantent des cantiques et crient « Vive Marie ! » jusque tard dans la nuit.

Depuis 1852, la fête a été reconduite chaque année. La tradition veut que chaque famille lyonnaise conserve désormais avec ses décorations de Noël, son assortiment de verres du 8 décembre, épais et parfois colorés garnis d'une bougie et appelés « lumignons ».

Depuis 1989, la fête spontanée est accompagnée par des animations proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle. Ces animations attirent plusieurs millions de visiteurs chaque année et malgré un attachement de la population lyonnaise à la tradition, les fenêtres pourvues de lumignons demeurent minoritaires aujourd'hui. La fête commerciale a fait de l'ombre à la tradition. En savoir plus sur la prochaine édition ... 

Le voeu des Echevins

la peste ravage l’Europe depuis le VIème siècle, Lyon est de nouveau menacée par le fléau en 1643. pour éviter que la ville ne soit décimée, les notables de la ville décident de placer leur cité sous la protection de la Vierge.Ainsi le 8 septembre, une procession composée du prévôt des marchands (l’équivalent de notre maire), de ses 4 échevins (adjoints) et d’une foule de Lyonnais se met en marche vers Fourvière.  

C’est dans la Chapelle de la Vierge qu’ils font le vœu de monter chaque 8 septembre en procession pour entendre la messe et offrir à l’Archevêque « la quantité de 7 livres de cire en cierges et flambeaux, et un écu d’or au soleil », si leur souhait est exaucé. 

La bénédiction de Lyon le 8 septembre 2013La Cité ayant été épargnée, la tradition s’est perpétuée, manifestant ainsi l’attachement de tous les Lyonnais à la Vierge qui protège leur ville. 

La célébration à la basilique de Fourvière a été présidée ce lundi 8 septembre 2014, à 17h, par Monseigneur le cardinal Philippe Barbarin en présence de Gérard Collomb, Sénateur-Maire et des élus qui ont toujours à coeur de maintenir cette tradition qui fait partie de notre patrimoine. Elle a été précédée dès 16h30 d'une table-ronde en direct de Fourvière sur la situation des chrétiens d'Irak .

Les Pennons de Lyon

C'est en 1320 après plusieurs révoltes que les lyonnais ont obtenu sous la pression du roi Philippe V dit le Long la signature de la charte dite "Sapaudine" qui leur donna la liberté de gérer Lyon. Les pennons sont l'organisation civique de base de Lyon. Ils servent à organiser la milice bourgeoise, notamment la surveillance des portes. Les milices de chaque pennon sont organisées de manière hiérarchique, avec un pennonier qui a sous ses ordres un quartenier qui dirige lui-même des dizeniers. Ces associations ont également un rôle important lors des fêtes civiques locales, des fêtes nationales (mariage royaux, naissances royales) ou des arrivées de personnages illustres.

Ils servent à la levée des taxes aux portes, à l'organisation des secours (en cas d'incendie, d'inondation, etc), au recensement de la population, à la surveillance des suspects ... Les pennons disparaissent à la Révolution française.

Une association d'animation historique, la "Compagnie des Pennons de Lyon", a été créée en 1987 pour faire revivre l'histoire de leur cité. Elle organise notamment la Fête Renaissance de Lyon. L'organisation actuelle est basée sur celle de l'époque Renaissance : il s'agit d'une compagnie militaire dirigée par un Connétable, organisée par quartiers. Il existe aujourd'hui 13 Pennonages représentant soit des quartiers de la Ville de Lyon : - Baraban (3e arr.) - Croix-Rousse (4e arr.) - Ménival (5e arr.) - Tête d'Or (6e arr.) - Guillotière (7e arr.) - Chemin de Vienne (8e arr.) - Laënnec-Transvaal (8e arr.) - Bachut (8e arr.) - Vaise la Grande Claire (9e arr.) soit des métiers : - Albergeurs (hôtelliers-restaurateurs) - Métiers du fer - Métiers du cuir - Garde à cheval. En savoir plus sur la fête des Pennons ...